Présence de sociétés d'état à AbidjanCÔTE D'IVOIRE 

Il faut faire renaître les sociétés d’état de transformation des produits locaux.

Il faut revenir aux fondamentaux pour amorcer à nouveau, le vrai levier du développement qui consiste à transformer sur place, les produits ivoiriens à travers les sociétés d’état. La Côte d’Ivoire en a l’expertise et les Hommes.

Pour nous, les fondamentaux, ce sont les sociétés d’état qui ont failli atteindre le but final d’un vrai développement quand les institutions internationales ont contraint le président Houphouët Boigny à freiner ce grand projet, avec leur fameux plan d’ajustement structurel. Ils ont arrêté ce gros progrès.

Dans les années 70, il y a eu un véritable boom économique. La Côte d’Ivoire était sur le chemin de sortir des mailles contraignantes de la banque mondiale, du fonds monétaire international et de la France, quand le président Houphouët Boigny avait fait créer les sociétés d’état, ainsi, on avait des unités de transformation de certains produits de base, comme la sode-sucre, sode-riz  la Palme industrie, dans tous les secteurs, ça bougeait et il n’y avait pas de jeunes au chômage puisqu’il y avait du travail pour tout le monde et quand ils ont vu la destination, et comme tous ceux-là, ne veulent pas voir l’Afrique s’émanciper, ils ont menacé le vieux et un seul matin, le président ivoirien était dans l’obligation de tout fermer. C’est depuis cette période que la Côte d’Ivoire ne s’est jamais bien portée à ce jour.

Comme en son temps, on utilisait les africains pour freiner les autres africains, le vieux était seul face à tout le monde et la misère s’est installée. Pire, dans les années 90, quand vint le président actuel, Alassane Ouattara parachuté par ces organisations internationales financières à la tête de la primature, qui, lui aussi, est venu pour concrétiser ce plan diabolique, le peu d’espoir ivoirien s’est éteint et depuis lors, les ivoiriens ont ombrés dans des cycles infernaux d’instabilité sociopolitique. Ces dossiers sont encore dans les tiroirs et le président Ouattara peut les nettoyer pour leur donner une nouvelle vie. La clé du succès passe forcément par là, la transformation des produits locaux. 

Il n’y a qu’un seul remède, la transformation des produits ivoiriens et en la matière, la Côte d’Ivoire ne demande pas mieux, elle a tout pour être heureuse.

C’est vrai que construire autant de buildings, de ponts,  d’autoroutes contribue au développement, mais le nez du blocage réside dans le manque d’entreprises de transformation des produits locaux. C’est aussi vrai mais comme la monnaie constitue un gros handicap, on peut engager cette politique. Il faut le faire comme du temps du président Houphouët Boigny. Aujourd’hui, le monde est ouvert et tous ceux qui ont fait ombrage aux projets sont essoufflés, agonisants, alors, rien n’empêche le président Ouattara de tendre la main vers les nouveaux pays émergents pour l’aider à installer des usines de transformation sur place qui endigueront le taux de chômage chronique qui embobine sa jeunesse.

Il faut faire revenir les sociétés d’état, n’en déplaise à ces institutions internationales jalouses de l’avancée des pays africains. Voyez-vous, pour preuve de ce que nous énumérons, comme tous les produits vont à l’exportation, et que ce sont eux qui fixent les prix au kilogramme de ces matières premières, quand ils toussent, l’économie ivoirienne éternue et ce n’est pas normal.

Il faut aussi sortir de ces discours pompeux qui n’aboutissent pas et que tout le monde sait que ce sont des mensonges pour passer à la réalité. Tout est une question de volonté politique ferme.

Si, le pays transformait sur place ses propres produits, qui lui dicterait ce qu’il doit faire? En le faisant, on augmente le pouvoir d’achat des ivoiriens qui seront les premiers consommateurs de ce qu’ils produisent.

Ce n’est pas si compliqué que ça, mais comme on sait que le président ivoirien n’est pas seul, est-ce qu’il pourra dégager cette réelle volonté politique pour taper du poing sur la table au nom de sa population qui souffre? La pauvreté occasionne de la réflexion, de la réflexion, naissent les revendications et si, il n’y a pas de solutions tangibles, le peuple décidera de son propre sort et la situation se prêtera à des prises de conscience qui peuvent faire déborder le vase. 

                                     Joël ETTIEN  

    Directeur de publication : businessactuality.com

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